Il faut que je délivre la terre de ce monstre… Je vais le frapper, mais de loin…
Elle m’a touché… elle m’a fait un rempart de son corps… Quelqu’un m’a touché… et c’est elle !… Oh ! c’en est trop… Ange, merci, merci ; mais laisse-moi… Ne souille plus tes mains, ton souffle, tes yeux auprès de moi… Reprends ton vol vers le ciel… Plus d’ange gardien pour le parricide (Aux valets.) Accompagnez-moi, si vous n’osez me garder ; entourez-moi, si vous n’osez me toucher. Il n’est plus qu’un homme qui mettra la main sur moi… si c’est un homme… le bourreau !
Scène IV.
Seigneur, je vous apporte à signer deux arrêts qui frappent deux grands criminels… Ce sont les attentats les plus effrayans de votre règne… Le premier est l’arrêt qui condamne au bûcher Nunez, maçon, coupable d’avoir assassiné un prêtre.
Il a tué ce prêtre d’un coup de poignard au cou, n’est-ce pas ?…
Oui, seigneur. Comment savez-vous ?…
Ce prêtre n’avait-il pas assassiné lui-même auparavant le père du maçon ?