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Voyages.

SOUVENIRS DE CALABRE.

LES


ALBANAIS EN ITALIE.


(1830.)


Je partis de Corigliano par une belle matinée d’automne ; quittant à regret ses tours féodales, son triple aquéduc, ses forêts d’orangers, je m’acheminai vers les colonies albanaises de San-Demetrio, à l’occident de la ville.

Aux orangers succèdent bientôt les oliviers, et aux oliviers les chênes. Je vis de loin torreggiare[1], comme disent les Italiens, le vaste casino de San-Mauro. Comme tous ceux que l’on rencontre en Calabre, il est fortifié, et ressemble bien plutôt à un château de guerre qu’à une demeure champêtre.

  1. Tourroyer, si l’on pouvait le dire.