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LA NIÈCE DU GOUVERNEUR.


Scène XVI.


Une salle du bal.


D. LOPEZ DE CASTEREY, D. PEDRO DE MANRIQUE ; puis D. LÉON DE GUZMAN, en domino et masqués.
Casterey, à Manrique.

C’est une heureuse idée que vous avez eue, Manrique, de mettre des nœuds particuliers aux ceintures de nos dominos pour nous reconnaître entre tous. Sait-on ce que sont devenus nos trois aventuriers ?…

D. Léon de Guzman, arrivant.

Je puis vous le dire, moi : après avoir eu la folie d’attaquer la senora, ils ont eu la sottise de se laisser tuer tous trois par ses gens et par un voyageur inconnu, qui est accouru au secours. Nulle preuve n’était sur eux, qui pût nous trahir ?…

Casterey.

Aucune ; ne nous affligeons qu’à demi de leur perte : ils servaient notre conspiration utilement, mais ils la déshonoraient. C’était un métal dont l’alliage rendait le nôtre plus solide, mais lui ôtait de sa valeur. Je voudrais retrouver Villenas.


Scène XVII.


Les mêmes ; VILLENAS, DIAZ, en domino, qui s’approche peu à peu de Casterey.
Casterey, à Villenas.

C’est toi, tu as bien fait de ne pas venir me voir aujourd’hui, pour ne pas éveiller de soupçon ; mais apprends que notre dernière réunion se fera demain à deux heures de l’après-midi.