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LITTÉRATURE.

Vittoria.

Prenez garde… (Apercevant dona Isabelle dans le fond du théâtre.) Diego, rendez-moi cette lettre à l’instant ; il me la faut.


Scène V.


Les mêmes, DONA ISABELLE D’AYAMONTE, en demi-deuil.
D. Isabelle, avançant précipitamment.

Qu’est-ce que cette lettre !

Diego, surpris.

Cette lettre… madame…

D. Isabelle.

Oui ; donnez-la-moi à l’instant, je la veux ! (Elle la prend.) À mon adresse !… Et vous vous permettiez… Je rends grâce à cet intérêt qui vous fait lire les lettres qui me concernent ; mais comme je vous ai pris pour valet de pied, et non comme secrétaire, vous aurez la bonté de quitter la maison aujourd’hui même.

Diego.

Mais, senora

D. Isabelle.

Allons, faites votre compte, et revenez dans un quart d’heure pour la dernière fois.

Diego, à part.

C’est décidément elle qui a un amant ; je vais en appeler toute la ville en témoignage.

(Il sort.)