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GÉOGRAPHIE DE L’AMÉRIQUE.

dad, ils en formaient la province de Nouvelle-Galice. Des rapports mensongers et des contes extravagans sur la prodigieuse richesse des pays situés au Nord, et l’opulence de leurs sept villes avaient engagé les Espagnols à pousser plus loin leurs explorations. En 1531, Nunez de Guzman s’était avancé à la tête d’une petite armée ; il avait soumis entièrement la province de Mechoacan, pénétré plus loin que celles de Culiacan et de Cinaloa, et ne trouvant pas les cités merveilleuses qu’il cherchait, il avait fondé celles de Compostella et de San-Miguel. Les villes de Guadalaxara, San-Luis et Puebla de los Angeles s’élevèrent peu de temps après, et dès-lors les Espagnols s’empressèrent de former des établissemens dans les contrées voisines du Mexique, dont les premières cartes venaient d’être dressées par ordre des magistrats. En 1554 ou 1559, Durango fut bâtie par Alonso Pacheco dans la vallée de Guadiana, pour repousser les incursions des Indiens Chichimeches, et Francisco de Ybarra fonda les colonies de Topia, Santa-Barbara, San-Juan, San-Sebastian et Chiametlan dans le voisinage de riches mines d’argent. En même temps Philippe ii réunissait à sa couronne les îles Manilles qui prenaient son nom, et les fameux galions allaient bientôt établir des relations suivies entre ce vaste Archipel et les côtes de la Nouvelle-Espagne.

Vers la même époque, d’autres soins occupaient le fameux Hernan Cortez. N’ayant plus d’ennemis à combattre au Mexique, et voyant la terre interdite à sa gloire, le marquis[1] crut trouver encore dans des en-

  1. C’est ainsi qu’aujourd’hui à Mexico on désigne Hernan Cortez, marques de el Valle de Oaxaca.