Page:Revue des Deux Mondes - 1830 - tome 4.djvu/97

Cette page a été validée par deux contributeurs.
87
COMPAGNIE DES INDES.

les priviléges de celle-ci ne pourraient manquer d’être protégés et augmentés. Dans l’avertissement qui fixait l’époque après laquelle les souscripteurs ordinaires ne seraient plus admis, il était dit que, par déférence pour les membres du parlement, il leur serait accordé un temps plus éloigné pour prendre cet objet en considération et signer leur souscription. » (Vol. 1, pages 67, 68.)

Cependant les bénéfices de la Compagnie étaient à cette époque trop médiocres pour rendre ses offres bien séduisantes, et les affaires restèrent encore quelque temps en stagnation.

Mais en 1651 et 1652 les Anglais obtinrent au Bengale le premier de ces priviléges particuliers qui furent les avant-coureurs de leur puissance dans l’Inde. Parmi les personnes attachées à leurs factoreries, et qui furent en diverses occasions envoyées à la cour impériale (du Grand-Mogol), il se trouvait par hasard quelques chirurgiens. Un d’eux est cité comme des plus habiles ; c’était un gentleman nommé Boughton. Ces hommes acquirent une grande influence par les cures heureuses qu’ils effectuèrent, et ils employèrent leur crédit en secondant les vues de la Compagnie. On profita si bien de ces circonstances favorables, qu’enfin on obtint, pour la somme de 3,000 roupies une licence du gouvernement, accordant à la Compagnie un commerce illimité, et sans paiement de droits de douane, dans la plus riche province de l’Inde. » (Vol. 1, pag. 70.)

Quelque temps après (en 1654) commencèrent