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HISTOIRE MODERNE.

« Car, disait-elle, combien les exploits de nos marins ne sont-ils pas devenus fameux chez tous les peuples ! Combien de riches carraques (vaisseaux portugais) n’ont-ils pas capturés ou coulés à fond ! Combien d’attaques de galions espagnols n’ont-ils pas repoussées ou fait échouer ! Quel carnage de leurs soldats, quel saccagement de leurs villes, quelle destruction de leur commerce, et combien d’autres honorables actions ! Et tout cela avec peu de perte en hommes et en vaisseaux. Il faudrait de longs discours pour relater tant de faits glorieux… Enfin combien de braves commandans élevés parmi nous, et quoique sortis des derniers rangs, ne trouve-t-on pas encore à notre service, tandis que d’autres ont été jugés dignes d’occuper de bons postes dans la marine de S. M., et que d’autres encore devenus riches se sont retirés dans leurs foyers ? (Pages 4 et 5.)

Le crédit des monopoleurs ne put cependant se relever. Il fallut avoir recours à de nouveaux moyens.

« En 1647 et 1648, lorsque le parlement s’était élevé au plus haut degré de puissance, et que le roi Charles Ier était retenu prisonnier dans l’île de Wight, une nouvelle souscription fut ouverte, et l’on adopta une politique mise depuis lors assez souvent en pratique. On s’efforça d’obtenir au rang des souscripteurs le plus grand nombre possible de membres du parlement. Lorsque ceux qui avaient part au pouvoir suprême auraient pris un intérêt personnel dans les gains de la Compagnie, on pensait bien que