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HISTOIRE MODERNE.

quemment sur son commerce exclusif. » (Vol. 1, p. 59, 60.)

La Compagnie crut devoir essayer ensuite une démarche ostensible, et intéresser en sa faveur le parlement. Elle lui présenta son humble pétition de 1641 ; pour solliciter une déclaration publique qui pût lui servir de bouclier contre ses nombreux adversaires. Cette pièce[1] remarquable, mais trop longue pour être citée ici en entier, fut imprimée à Londres ; elle est devenue rare, et sera probablement reproduite avec quelques modifications, et commentée pendant les discussions actuelles.

La Compagnie expose humblement, dans un long préambule, que depuis qu’elle a obtenu sa charte, ses immunités et priviléges de la reine Élisabeth et du roi Jacques de sacrée et glorieuse mémoire, que depuis quarante et une années enfin, elle a procuré d’innombrables avantages aux sujets de S. M. ; que des voyages et expéditions en des contrées lointaines ont été faits avec grand succès et un gain considérable, jusqu’en ces derniers temps, où quelques désastres essuyés sur mer, la rencontre d’ennemis, les blâmables actions et procédés de ceux qui se disent ses amis et alliés, ainsi que d’autres interruptions, ont porté un notable préjudice à son commerce, qui sans cela n’aurait pas cessé de prospérer

  1. The humble petition and remontrance of the governor and Company of merchants of London, trading to the east Indies, exhibited to the right honourables the lords and commons of the high court of parliament assembled. London, 1641.