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HISTOIRE MODERNE.

étaient hors d’état de payer. Ils venaient, disaient-ils, d’être réduits à la nécessité d’emprunter l’énorme somme de 200,000 liv. sterl., et leurs actions perdaient déjà 20 pour 100, les coupons de 100 liv. sterl. se donnant alors pour 80.

Les bénéfices diminuèrent ensuite sensiblement par la conduite des employés mêmes de la Compagnie. Son historien s’en plaint en ces termes :

« Il n’est point aisé d’obtenir de bons offices de serviteurs employés à une distance immense, surtout si le maître est négligent. Les directeurs firent enfin cette découverte, qu’ils ne durent pas cependant à leur propre sagacité, mais bien aux querelles qui s’élevèrent entre leurs agens. Ceux-ci, se trahissant l’un l’autre, donnèrent la preuve, par leurs dénonciations réciproques, qu’ils avaient négligé les intérêts de leurs commettans, et que, tandis qu’ils se livraient avec la plus grande avidité à des entreprises particulières dont ils retiraient seuls les bénéfices, les affaires de la Compagnie étaient abandonnées à toute espèce de désordres. »

Vers cette époque, la Compagnie fut attaquée dans une foule d’écrits, où l’on cherchait à prouver non-seulement combien son administration était vicieuse, mais aussi combien le monopole dont elle s’était emparée, qu’elle cherchait à étendre de plus en plus, et aux lieux mêmes où elle n’avait pas encore formé d’établissement, était contraire à l’intérêt général. Les alarmes qu’elle conçut pour la