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COMPAGNIE DES INDES.

termes de M. Mill, historien de la Compagnie des Indes orientales[1]. L’auteur a été long-temps employé au service de cette Compagnie à laquelle il est très-favorable, et son témoignage ne saurait être suspect.

« Selon l’esprit du temps, la charte fut exclusive ; elle portait défense au reste de la communauté de faire le commerce à l’intérieur des limites assignées à la Compagnie, mais donnait à celle-ci le pouvoir d’accorder, quand cela lui plairait, des licences à cet effet. La charte fut octroyée pour une période de quinze années, mais sous la condition expresse que, s’il n’était point reconnu qu’elle fût avantageuse au pays, elle pourrait être en tout temps annulée après un avertissement donné deux ans d’avance ; si elle était reconnue avantageuse, elle pourrait, selon le vœu de la Compagnie, être prolongée pour quinze autres années. » (Ier vol., p. 22.)

« Nous ne pouvons pas, dit un autre publiciste[2], admirer en toute occasion la haute sagesse de nos ancêtres et exalter, comme étant au-dessus de tout perfectionnement, les vénérables institutions de l’antiquité ; mais en cette circonstance, nous reconnaissons que les conseillers de la reine Élisabeth étaient animés pour la prospérité générale d’une sollicitude plus grande que celle qu’on a pu découvrir dans la conduite de leurs successeurs. Quinze

  1. The History of Bristish India, by James Mill, esq., third edition. 6 vol. 8o. London, Baldwin, 1826.
  2. Quarterly Oriental Review no 1, janvier 1830.