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ÎLE DE JAVA.

la journée que pour manger et se rafraîchir. Le marié ne descend que très-rarement de cheval pour prendre ses repas. Ses plus proches parens l’entourent et le font manger.

On entend de fort loin arriver la noce aux cris répétés que poussent les assistans, et à la musique glapissante des haut-bois. Le soir venu, on rentre chez le nouvel époux où est servi un joyeux banquet. La future n’y assiste pas, attendu qu’elle n’est pas encore mariée ; son tour arrive le lendemain ; elle remplit, ainsi que ses parens et ses amies, la même cérémonie qui a eu lieu pour le jeune homme, et qui n’en diffère qu’en ce que la mariée, au lieu d’être à cheval, est portée dans un palanquin, et est dispensée des assiduités du Raphaël.

Le cortége de la mariée se réunit le soir à celui de l’époux, et c’est alors que disparaissent, au milieu d’un splendide festin, l’innocence de la jeune vierge et celle de son heureux adorateur….

Les bazars ne manquent pas à Sourabaya. Sur toutes les places publiques, on voit des réunions de marchands, hommes ou femmes, vendre toute espèce de denrées. Les plus grands marchés sont ceux où l’on achète les comestibles, tels que légumes, fruits, cannes à sucre, volaille et viande de boucherie crue ou cuite. Une odeur infecte rend ces endroits presque inhabitables.

D’autres marchés sont uniquement destinés à la vente des bottes d’herbe que les Malais apportent des campagnes, pour la nourriture des che-