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ÎLE DE JAVA.

des airs les plus mélodieux. Une salle de danse, ornée de fleurs, avait été préparée. Le bal commença après le déjeuner ; chacun put choisir le genre d’amusement qui lui plaisait davantage. Les uns allèrent faire la digestion à la chasse ; d’autres montèrent à cheval ou en voiture pour aller gagner, à la promenade, l’appétit nécessaire, afin de faire honneur au dîner du sultan. Quelques-uns demeurèrent au palais pour voir danser les filles et les femmes du souverain, et entendre l’harmonie qui ne discontinua, ainsi que le bal, que le lendemain au matin.

Lorsque tous les convives furent à peu près réunis, on servit le dîner, qui était de la plus magnifique somptuosité. Tous les services étaient en vaisselle d’argent ; chacun avait derrière soi un domestique en grande livrée. Les vins les plus délicieux répandirent une aimable ivresse parmi tous les assistans. Les danses et les chants furent après ce repas plus animés qu’avant. Enfin, il était impossible d’assister à une fête plus brillante, et où la gaîté fût plus générale.

L’heure étant venue de se retirer, nous fûmes reconduits avec les mêmes honneurs qu’à notre arrivée. Les équipages furent réattelés, et nous reconduisirent au bord de la mer, où nos embarcations se chargèrent de nous ramener à notre bord. Tout le monde était enchanté de sa journée. Nous conservâmes long-temps le souvenir de cette fête délicieuse.

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