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VOYAGES.

obtînmes l’un et l’autre ; mais pendant trois jours nous fûmes forcés d’attendre des vents favorables. Enfin, nous entrâmes dans la rade de Sourabaya le 13 septembre. Vingt-un coups de canon furent notre salut ; le fort nous les rendit presque aussitôt.

Le second jour de notre arrivée à Sourabaya, je descendis à terre pour me procurer un logement, où je m’installai le lendemain avec tous les objets dont j’avais besoin pour les travaux auxquels j’avais dessein de me livrer.

Je commençai par visiter les jardins particuliers de la ville et des environs. La propreté qui y règne me fit plaisir à voir. Je trouvai dans quelques-uns des plantes exotiques fort rares dans le pays, et même peu connues en France. Il y avait des eugenia à fleurs rouges et à fleurs blanches du plus bel aspect, ainsi que de très-beaux arbres que l’on appelle mondo, et d’autres plantes précieuses. Les jardins sont plutôt sacrifiés à l’agrément qu’à l’utilité. Il y existe de vastes serres chaudes de balsamines, de reines-marguerites de la Chine, d’œillets d’Inde, de bluets ; diverses espèces et variétés de roses forment de jolis bosquets, et des haies qui sont couvertes de fleurs toute l’année.

L’eau qui arrose ces jardins est très-abondante à Java. Des bras de rivières et des canaux coulent dans tous les sens à travers la ville. Ils

    nuscrit, d’un savant naturaliste, M. Perrotet, autour du Monde. On pourra juger, par cet extrait, de l’intérêt que doit présenter le reste de l’ouvrage. Nous espérons, si l’espace nous le permet un jour, pouvoir encore en publier plusieurs fragmens qui exciteront aussi vivement l’attention des lecteurs.