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DOCUMENS OFFICIELS.

esprit de mécontentement et de désaffection, et pour troubler la concorde heureusement existante entre ces parties de mes domaines qui trouvent dans leur union la force et la félicité. Je suis déterminé à faire tous mes efforts, à user dans toute leur extension des moyens que la constitution et les lois mettent à ma disposition, pour punir la sédition et réprimer promptement les désordres. Au milieu de toutes les difficultés des conjonctures présentes, je me reporte avec la plus haute satisfaction vers l’idée de l’attachement loyal et affectueux qu’a pour ma personne la grande masse de la nation. Je sais qu’elle apprécie convenablement tous les avantages d’une forme de gouvernement, qui, avec la faveur divine, a fait jouir pendant une longue suite d’années ce pays d’une somme de paix intérieure, de prospérité commerciale et de vraie liberté, plus grande que celle qui est échue en partage à aucun autre peuple au monde. Ce sera la grande affaire de ma vie que de conserver pour mon peuple des biens si précieux, et de les transmettre intacts aux générations prochaines. En remplissant ce devoir sacré, je suis soutenu par la confiance que j’ai en la sagesse du parlement, et en la coopération cordiale de mes loyaux et fidèles sujets.


AVÈNEMENT DU JEUNE ROI DE NAPLES.

Ferdinand ii, par la grâce de Dieu, etc.

Dieu nous ayant appelé à occuper le trône de nos augustes ancêtres, en conséquence de la mort de notre père très-chéri, le roi François Ier, de glorieuse mémoire, en même temps que notre cœur est vivement pénétré de la perte irréparable que nous avons faite, nous sentons l’énorme fardeau que le suprême dispensateur des royaumes a voulu nous imposer en nous confiant le gouvernement de ce