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CORRESPONDANCE ET VARIÉTÉS.

la suite d’un discours remarquable et digne en tout des sentimens honorables et du rare talent qu’on connaît à ce digne magistrat, il a porté un toast à Louis-Philippe Ier. Une salve de vingt-une boîtes a répondu à ce toast, et tous les bâtimens du commerce français mouillés sur rade ont répété ce salut. De nombreux toasts respirant tous le plus pur amour de la patrie, de la liberté et de l’ordre, ont été portés par les assistans et accueillis par de vives acclamations. Pendant le banquet, la musique du régiment arabe en garnison à Alexandrie, qui avait été envoyée par le colonel, a exécuté, dans la cour de l’hôtel consulaire, plusieurs morceaux, entre autres le fameux air : Allons enfans de la patrie.

M. Mimaut, n’ayant point de local assez vaste pour réunir tous les Français chez lui, a dû se borner à inviter les plus âgés et les chefs de maison au nombre de trente-deux. Les jeunes gens se sont assemblés dans un jardin voisin de la ville, et ont aussi, de leur côté, célébré dans un magnifique banquet, où la joie et la cordialité n’ont cessé de régner, l’époque de la régénération de la France.

Les deux salles étaient élégamment décorées de fleurs, de draperies et de drapeaux tricolores.

Après le dîner, M. Mimaut et ses convives sont allés rejoindre les jeunes gens ; et, après avoir quelques instans confondu leur gaîté, les deux sociétés sont rentrées en ville, ayant à leur tête la musique militaire, et parées l’une et l’autre des couleurs nationales.

Aucun désordre, aucun excès n’a troublé cette fête brillante, qui offrait l’image la plus parfaite d’une réunion de famille, présidée par un père chéri, et dont on conservera long-temps le souvenir sur cette échelle.


ASIE.

INDES ORIENTALES. — Bateaux à vapeur. — Nous avons déjà parlé du projet formé par M. Taylor, d’établir, au moyen de bâtimens à vapeur, des communications entre