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SOUVENIRS POÉTIQUES,
PAR M. A. DE BEAUCHESNE[1].

Ces Souvenirs poétiques, dont nous avons déjà eu occasion de parler, sont dus à la plume facile d’un de ces jeunes hommes chaleureux qui ont été inspirés par l’amour, la liberté et la gloire nationale, toutes choses qui font battre le cœur et donnent de nobles pensées.

Le mouvement passionné de notre époque demande des impressions vives et pénétrantes. M. de Beauchesne l’a parfaitement compris, comme le prouvera le fragment suivant, ajouté à la nouvelle édition. L’auteur s’adresse à un malheureux enfant jeté sur de lointains rivages par un inconcevable aveuglement et le poids d’un nom qui résume, à lui seul, un état de choses désormais impossible :

.aaa.aaa.aaa.aaa.aaa.aaa.aaa.aaa.aaa.aaa

Te voilà donc aussi détourné de la route,
Enfant, dit du miracle, et pour jamais sans doute !
Que de fois j’ai pleuré, citoyen dans ta cour,
Sur ton vaste avenir que l’on rendait si court !

  1. Seconde édition. Paris, chez Delangle, place de la Bourse.