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DE LA PÉNINSULE SCANDINAVE.

vaux que pour la perfection des produits[1]. Il y a des manufactures d’armes dans cinq villes du royaume ; la principale est à Eskilstuna.

La seule forteresse importante du pays est celle de Carlscrona, encore cette place n’est-elle très-forte que par mer. Les approches des ports de Stockholm et de Gothembourg sont également défendues par des forts et des batteries assez redoutables. Quant à Carlsten, et aux autres forteresses sur la frontière de Norwége, elles sont négligées et regardées comme inutiles depuis l’union des deux royaumes. Il en est de même de Malmæ, Warberg, Christianstad, Landscrona, dont l’importance a totalement déchu depuis la réunion définitive de la Scanie à la Suède, sous Charles x et xi. On construit actuellement une forteresse centrale sur un des lacs intérieurs ; elle a reçu le nom de Uœnœs ; nous en reparlerons tout à l’heure.

Les dépenses de l’armée sont portées au budget de l’état pour la somme de 3,380,000 écus de banque (environ sept millions de francs) ; mais cette somme ne pourvoit qu’à l’entretien des états-majors, des régimens enrôlés et du matériel. Les dépenses de l’armée provinciale retombent entièrement, comme nous l’avons vu, sur les habitans des campagnes. Les tableaux statistiques de Tors-

  1. Il est à remarquer que les Suédois fondent leurs canons de grande dimension à bien meilleur marché que les autres puissances ; une pièce de 24, en fer, ne leur coûte que 7 à 800 francs.