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HISTOIRE MODERNE.

de 1809, les généraux et colonels sont seuls passibles de la destitution, comme possédant des places de confiance. Les autres officiers ne peuvent être privés de leurs grades que par un jugement.

Les régimens colonisés ou indelta forment la principale force de l’armée suédoise, qui du reste comprend deux autres élémens, les régimens enrôlés ou en activité (vœrfvade), et la réserve ou conscription nationale.

Les trois régimens des gardes à pied et à cheval qui forment la garnison de la capitale, un régiment de cavalerie légère du prince royal, en Scanie, et le corps d’artillerie, divisé en trois régimens (en tout environ 5 à 6,000 hommes), composent cette partie de l’armée, dite vœrfvade, tout-à-fait distincte de l’indelta, en ce qu’elle ne possède point de terre, et reçoit, à l’instar des autres troupes de l’Europe, une solde régulière, et portée au budget de l’état. Ces troupes sont constamment sous les armes. L’artillerie est très-perfectionnée en Suède. Elle est organisée d’une manière toute spéciale sous le nom d’artillerie volante. Chaque pièce est attelée de sept chevaux, dont chacun est monté par un artilleur. Trois autres se placent sur le caisson, de sorte que les dix hommes nécessaires pour le service de la pièce ne la quittent jamais, quelle que soit la rapidité de la course. On conçoit combien cette disposition accélère les mouvemens de l’artillerie que favorise encore la constance infatigable des chevaux du pays. Les canons sont pour