comme bon leur semble, ne font toujours que ce qui leur plaît ; en un mot, ce sont toujours les mêmes bandits dont j’ai fait le portrait dans les pages précédentes. Je ne puis donc, malgré les noms pompeux dont on les a affublés, voir en eux autre chose que ce qu’ils ont toujours été, et je m’abstiendrai d’en parler, car tout ce que je pourrais dire ne serait qu’une répétition de ce que j’ai dit plus haut ; la hiérarchie de leurs grades ne mérite même pas qu’on s’y arrête[1].
- ↑ Comme souvenir de ces palikares que j’ai vus à Mégare, et pour satisfaire ceux qui désireraient connaître ce fantôme d’organisation, je l’insère cependant ici en note.
L’armée rouméliote est divisée en chiliarchies ou régimens, qui sont censés être de 1000 hommes chacun. La chiliarchie comprend 2 pentacosiarchies (bataillons) ; chaque pentacosiarchie, 5 hécatonsiarchies (compagnies) ; chaque hécatonsiarchie, 2 penintarchies (lieutenances) ; chaque penintarchie, 2 eicosipentarchies (sous-lieutenances) ; chaque eicosipentarchie, 2 dodécarchies (commandées par un sergent) ; chaque dodécarchie, 2 exarchies (escouades). Le corps d’officiers et de sous-officiers dans chaque chiliarchie comprend par conséquent :
Grade correspondant Comman-
dement.Solde
par mois.1 chiliarquecolonel 1000 500 p. 2 pentacosiarqueschefs de bataillons 500 300 10 hécatontarquescapitaines 100 160 20 penintarqueslieutenans 50 120 40 eicosipentarquessous-lieutenans 25 80 80 docécarquessous-sergens 12 50 160 exarquessous-caporaux 6 40 1000 palikaressoldats » 36 Sur les 36 piastres par mois qui forment la solde du soldat,