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DÉMÊLÉS DE LA FRANCE ET DES ÉTATS-UNIS.

nuelle en sa faveur, pour ses exportations sur ses importations, d’environ 17 millions par an. Il alimente principalement les villes du Havre, Bordeaux, Marseille, La Rochelle, Nantes, Cette, etc. ; le mouvement des navires entre les deux pays en 1828 a été de trois cent trois, et en 1827 il avait été de trois cent quarante-deux, cent soixante-un pour le Havre seul dans la première année. Dans les premiers six mois de 1830 il est arrivé 68 vaisseaux américains à Marseille, et 135 au Havre. La ville de Cette, pendant les trois dernières années, a exporté pour 1,161,000 fr. de vins seulement aux États-Unis, et pendant les six premiers mois de 1830 pour 378,000 fr., tandis que les importations américaines n’ont été pour cette place que de 58,000 fr. Reste donc pour six mois, en faveur de Cette, une balance de 320,000 fr.

Faisons donc des vœux pour que le léger nuage répandu sur une vieille amitié se dissipe au plus tôt ; espérons que les deux pays se feront des concessions mutuelles qui hâteront un accommodement sur tous les points en litige. Dans toutes les grandes luttes maritimes, il y a des violations de propriétés que semblent autoriser les lois de la guerre ; mais à la paix tout se règle. Le Danemarck, qui se trouvait à peu près dans le même cas que nous vis-à-vis des États-Unis, vient tout récemment de s’engager à leur payer, pour saisies illégales de leurs bâtimens, une indemnité de 650,000 dollars, dont le premier paiement aura lieu en septembre 1830,