de Napoléon… Enfin cette couronne advint à une princesse née avec l’aurore de notre liberté. Vous la voyez simple et modeste comme au milieu de ses enfans.
Que de changemens aussi en trois soleils !… L’ordre social détruit et renouvelé sur d’autres bases, une royauté antique, liée au monde entier par des traités, à l’Europe par la politique, à presque tous les souverains par la parenté, devenue fugitive, passant de l’incroyable sécurité de Saint-Cloud à l’indécision de Rambouillet, et terminant par l’abdication une vie politique qui aurait pu faire le bonheur du plus bel empire du monde, tandis que…, mais respectons de grandes infortunes. D’ailleurs, que pourrions-nous dire d’un prince à cheveux blancs qui n’a plus de patrie pour séjour, plus de palais pour demeure, plus de tombeau à Saint-Denis, et plus de rois pour enfans ?… Ah ! si sa chute peut encore permettre à son ame d’être accessible aux impressions causées par le récit de nos grands événemens, qu’elle doit être douloureuse pour lui la funeste page qui contient l’histoire de ces trois journées ! Comme il doit la suivre des yeux en frémissant !… Malheureuse famille, qui ne s’apercevait pas que le siècle s’avançait comme le dictateur romain précédé de ses faisceaux de commandement !!!
Mais voyez encore cette milice citoyenne qui a sauvé la capitale, et dont l’unique ambition est d’assurer le repos de la patrie. Admirez ces soldats surgis de leur demeure paisible, et se plaçant aussitôt avec joie sous les ordres de ce vieux général qui se retrouve aujourd’hui pour terminer avec eux un mouvement qu’il avait commencé il y a quarante années.
Entendez-vous le canon ? il vous rappelle celui qui retentissait si péniblement il y a un mois, et qui se mêlait à l’effrayant beffroi de Notre-Dame. Hé bien ! il salue main-