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MÉLANGES.

mands, ajoutent encore à l’illusion de ce tableau à la fois vigoureux et plein de lumière.

Enfin le dernier tableau est le passage sous la Tamise. Deux chemins doivent former ce pont souterrain, l’un pour aller, et l’autre pour revenir. Un seul est terminé. Le jour, pénétrant avec peine sur le premier plan, forme un singulier contraste entre sa lumière bleuâtre et l’éclatante clarté du gaz qui éclaire le fond. Ce tableau est dû à M. Martin. Déjà fort beau, il le serait plus encore si un mendiant appuyé contre une colonne, et d’une taille gigantesque, ne venait détruire l’illusion. Sauf cette légère incorrection, l’auteur mérite des éloges.

En tout, l’exposition actuelle est remarquable ; et lorsqu’on aura visité cette belle collection, on répétera avec nous à ceux qui ne la connaissent point : « Allez au Diorama Montesquieu. »

P.

notre-fame de lorette de la colombie

« . . . . . . L’église de Chiquinquira est bâtie sur un plan régulier : l’intérieur en est fort simple. Je m’étais imaginé que j’y verrais entassés les trésors des rois et des peuples ; je n’y trouvai que quelques lames d’argent qui recouvrent l’autel ; celui-ci était garni de fleurs, et des cassolettes exhalaient des parfums qui embaumaient toute l’église. L’image de la Vierge est placée derrière deux rideaux de soie brochée d’or.

» Un sacristain me les ouvrit en tremblant, et je vis bien à mon aise l’image sacrée ; c’est une toile peinte où l’on a, sans talent, représenté une femme debout : on voit à ses côtés saint Antoine et saint André. L’image que l’on montre aujourd’hui est neuve : par un miracle tout