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ITINÉRAIRES DE L’AFRIQUE OCCIDENTALE.

la direction générale des rivières inclinant au N.O., les portions des routes comprises entre elles seront d’autant plus longues qu’elles tendront davantage de l’E. vers le S. ; et les distances étant en effet un peu plus longues dans l’itinéraire de Campbell, on aura l’avantage de les employer sans modification.

La route de Caillié a aussi coupé le Tingalinta, qu’il appelle Tankilita ; mais à l’endroit où il l’a vu ce n’était qu’un ruisseau, tandis que Campbell lui a trouvé 110 pieds de large sur 2 ou 3 de profondeur ; Caillié a donc dû le traverser beaucoup plus haut, et par conséquent, d’après l’observation que je viens de faire, à une plus grande distance de Kakondy. Je ne prétends point donner à cette remarque plus d’importance et de valeur qu’elle n’en mérite en réalité ; mais elle offre du moins un préjugé en faveur de l’allongement des distances évaluées par le voyageur d’après une estime trop faible, ainsi que l’a déjà reconnu M. Jomard. J’arriverai tout à l’heure, au surplus, à la mesure exacte de ses marches : cette mesure me sera donnée avec une justesse satisfaisante par la position précise du point où la route de Caillié a coupé celles de Watt et Winterbottom, et de Mollien entre Timbou et Laby. Je vais donc m’occuper d’abord de construire celles-ci. Je commencerai par celle de Watt et Winterbottom, dont voici le résumé.