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GÉOGRAPHIE.

d’une particularité remarquable : c’est que si Campbell n’a point traversé le Banketey, le Bandahmder ni le Barkello, de leur côté Watt et Winterbottom n’ont point passé le Changéballé. Or ceci ne me paraît explicable qu’en conservant la route de Campbell au S. de l’autre, et la faisant passer au-dessus des sources des trois petits ruisseaux rencontrés par Watt et Winterbottom, tandis que ceux-ci auront cheminé au-dessous de la jonction du Changéballé au Pompo.

On voit par ce qui précède combien peu de confiance méritent les gisemens que j’ai relevés sur la carte, fort mauvaise d’ailleurs, qui accompagne le journal de Dochard, et combien peu cette relation elle-même est susceptible d’éclairer à cet égard le géographe. Et du reste, dans l’indication unique de direction que j’ai mentionnée plus haut, le traducteur français ou son imprimeur ne peuvent-ils avoir altéré par négligence le gisement ? Un traducteur inhabile a souvent expliqué S. by E. par S.E., au lieu de S.1/4E. ; un imprimeur inattentif a pu mettre S.E. pour N.E., etc.

De cette longue discussion que conclure, en définitive ? Rien de bien précis : en vérité, la mesure de l’écartement variable des deux routes demeurera indéterminée ; mais il n’était pas sans intérêt d’établir, contre la routine commune, leur situation relative en général. Aux considérations que j’ai déjà exposées comme décisives, j’en ajouterai encore une, dont le fondement est, je l’avoue, moins certain, mais toutefois digne d’attention : c’est que