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ITINÉRAIRES DE L’AFRIQUE OCCIDENTALE.

versé plus bas, c’est-à-dire plus au Nord. Cette conclusion est renforcée par les argumens tirés du plus grand nombre de ruisseaux et de rivières rencontrés en ces mêmes parages par l’expédition de Campbell : entre le Koba ou Kober et la Panjetta, Watt et Winterbottom n’ont eu à passer que le Dunso ; au lieu que Campbell a trouvé, outre le Dunso, d’abord le Yangally et un autre ruisseau, affluens de la rive gauche, puis encore un ruisseau et le Kankinhang, affluens de la rive droite ; et c’est par la réunion de ces divers courans que la masse des eaux du Dunso a pu s’accroître de 10 yards ou 30 pieds, en largeur, avant d’atteindre le point du passage de Watt et Winterbottom. Pareillement entre le Cogan et le Koba, ces derniers n’ont eu à traverser que trois ruisseaux, au lieu que Campbell en a trouvé huit, dont deux à la vérité coulant vers le S., paraissent appartenir à un autre bassin. Entre le Cogan et le Tingalinta, et même à l’O. de ce dernier jusqu’au Pompo inclus, le nombre des ruisseaux traversés est égal de part et d’autre.

À l’ouest du Pompo, la dispartié se reproduit, mais dans un sens inverse, c’est-à-dire que c’est la route de Watt et Winterbottom qui indique le plus grand nombre de ruisseaux ; il semblerait donc qu’en cette partie elle doit être tracée plus haut que celle de Campbell, ou au S. de cette dernière. Je pense toutefois qu’il n’y a point lieu d’appliquer ici le raisonnement que j’ai employé pour les autres portions des deux routes ; car il faut tenir compte