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GÉOGRAPHIE.

four, sous la direction de M. Walckenaer, a adopté la première hypothèse : j’avoue que cette option ne me paraît pas suffisamment justifiée, au moins pour toute l’étendue de l’itinéraire. Il faut rechercher l’éclaircissement de ce point dans quelques circonstances particulières de la route.

Deux considérations principales peuvent aider à résoudre la question : d’une part, le volume d’eau des rivières, de l’autre le nombre des affluens traversés ; il n’est point douteux en effet que le voyageur le plus éloigné des sources sera précisément celui dont la route, coupée d’un moindre nombre de courans, aura rencontré dans les grandes rivières, pendant la même saison, le volume d’eau le plus considérable. Le Cogan a d’abord, sous ce dernier point de vue, attiré mon attention ; mais les renseignemens fournis par Watt et Winterbottom, de même que ceux consignés dans la relation de Dochard, s’accordant à lui donner, sur une profondeur de 2 pieds, 50 yards ou 150 pieds de large (M. Walckenaer dit par inadvertance 50 pieds), on n’en peut rien conclure pour la position respective des deux itinéraires : on en doit seulement tirer cette conséquence, que tous deux ont traversé cette rivière en des points entre lesquels le fleuve ne reçoit nul affluent.

Le Dunso me fournira des lumières plus positives : en effet, l’expédition de Campbell l’a traversée à un gué de 90 pieds seulement ou 30 yards, tandis que Watt et Winterbottom ont trouvé à ce fleuve une largeur de 40 yards ; donc ceux-ci l’ont tra-