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ITINÉRAIRES DE L’AFRIQUE OCCIDENTALE.

cette capitale du Fouta-Ghialon, en sorte que sa position est d’une haute importance, tant pour la fixation de la mesure précise des marches, que le voyageur a évaluées à raison de trois milles anglais à l’heure, que pour la détermination des directions réelles des lignes qu’il a relevées à la boussole.

La position de Kakondy, point de départ de Caillié en 1827, comme de Watt et Winterbottom en 1794, et de Campbell en 1817, a besoin en premier lieu d’être déterminée : malheureusement il ne paraît point qu’il ait été fait d’observations astronomiques en cet endroit, et les relations que je viens d’indiquer ne renferment aucune lumière propre à éclairer la question. J’y suppléerai au moyen de la carte de Wadstrom, où l’itinéraire de Watt et Winterbottom fut tracé, dès 1795, avec beaucoup de soin et de détails. Ainsi que le savant Rennel l’a déjà fait remarquer dans son Mémoire sur le premier voyage de Mungo-Park, cette construction est passible, dans toutes ses parties, de la correction qui résulte de la différence entre le mille anglais de 69 1/2 au degré, et le mille géographique de 60 au degré, attendu que Wadstrom a compté par erreur en milles géographiques ou minutes de degré les mesures itinéraires données par nos deux voyageurs en statute miles d’Angleterre.

Or Wadstrom, qui le premier a fait connaître Kakondy, le place (évidemment d’après le journal de route des deux Anglais) à 68 milles de l’embouchure du Rio de Nunho Tristaô, dans une direc-