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INSTRUCTION PUBLIQUE EN DANEMARCK.

démie des sciences ; elle se divise, comme l’Institut de France, en plusieurs sections : celles des sciences mathématiques, de la phisolophie, de la philologie et de l’histoire. Ses publications se font indifféremment en latin ou en danois. Viennent ensuite les sociétés de littérature scandinave, d’archéologie et des sciences physiques. Les provinces suivent cet exemple, et l’établissement de bibliothèques nombreuses dans chaque évêché a donné naissance à des sociétés semblables. Presque toutes ont des journaux, ou recueils ordinairement mensuels, où elles déposent le fruit de leurs travaux ; d’autres revues sont indépendantes des académies, et consacrées à la critique scientifique ou littéraire : telles sont, à Copenhague, le Journal de littérature, celui de médecine et de sciences naturelles, le Mémoire mensuel de littérature, puis une ancienne publication, célèbre depuis quarante ans dans le Nord, et appelée Minerva. Dans les provinces, on distingue surtout les journaux mensuels d’Odensée en Fionie, et d’Aarhus dans le Jutland. Ces recueils ne sont soumis, de la part du gouvernement, à aucune censure préalable, et répondent seulement de leurs doctrines devant la loi.

Nous n’ajouterons plus qu’un trait à ce tableau : en Danemarck, il n’y a guère aujourd’hui de jeune homme, âgé de quatorze ou quinze ans, qui ne sache lire et écrire, et le petit nombre de retardataires est l’objet de la raillerie universelle. Si nous rapprochons cette observation du spectacle qui se passe en France sous nos yeux, quel triste sujet