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VOYAGES.

Toutefois, dans les cas où la sûreté de la prison serait compromise, il est permis de mettre les fers aux prisonniers.

L’emploi de ce moyen rigoureux n’avait pas été rendu nécessaire depuis l’établissement de la prison jusqu’à l’époque où je l’ai visitée. Aucun symptôme de sédition ne s’y était même encore manifesté. La vie active et réglée que mènent les détenus, leur division en sections peu nombreuses, le silence des ateliers, l’isolement pendant la nuit et l’impossibilité de communiquer entre eux, sont des garans presque certains d’un ordre inaltérable, et l’on compte tellement sur l’efficacité de ces dispositions que la garde habituelle se compose simplement de deux gendarmes.

L’administration de la prison pénitentiaire appartient au conseil d’état, et est exercée par trois de ses membres, sous le nom de conseillers-inspecteurs.

En outre, les juges et des membres du conseil représentatif, tirés au sort chaque année, ont le titre de visiteurs honoraires, et sont chargés de l’examen de toutes les parties du service, ainsi que de celui de la conduite des détenus. Ils ont entrée dans la prison quand ils le jugent convenable, et déposent leurs observations dans un registre tenu à cet effet.

À l’entrée de chaque prisonnier, son signalement soigneusement relevé est inscrit conjointement avec

    trois jours de suite, ni plus de vingt jours dans un mois. (Art. 33 de la loi du 28 janvier 1825.)