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INSTRUCTION PUBLIQUE EN DANEMARCK.

Nous venons de parler de commissions et de directions d’écoles : il y a dans chaque commune une commission d’instruction publique dont le curé est président ; les quatre propriétaires les plus imposés ont le rang d’assesseurs. Cette commission veille sur l’admission des enfans à l’école, sur les maîtres, sur leur exactitude dans l’exercice de leurs fonctions, sur la comptabilité de la commune en ce qui concerne les dépenses relatives à l’enseignement. Toutes les semaines, le curé fait une inspection spéciale pour s’assurer des progrès des élèves, et désigner ceux des enfans âgés de plus de 14 ans qu’il juge en état de se préparer à la confirmation, grand acte religieux qui est en même temps l’acte civil le plus important, puisque le jeune homme qui n’est pas confirmé ne peut ni prêter serment, ni se marier, ni remplir aucune fonction publique. Mais, dans la crainte que le sort des citoyens ne restât entre les mains du clergé, sans contrôle ni contreproids, la loi civile a voulu que le curé n’eût pas seul le droit d’admettre les enfans à la confirmation ; la commission communale est tenue d’assister à l’examen, et de s’assurer ainsi que l’individu qui va prendre place dans la nation est capable de servir utilement son pays.

Les commissions communales correspondent avec les directions d’écoles ; il y a une direction d’écoles

    primaire aux excellens mémoires, présentés par M. d’Abrahamson à la Société parisienne d’instruction élémentaire, et qu’il a bien voulu nous communiquer.