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HISTOIRE.


MARINE.

Les ressources d’Hydra, de Spetzia et d’Ipsara sont les seules que possède la Grèce. Au commencement de la guerre, Hydra comptait cent bâtimens, Spetzia quatre-vingt, et Ipsara une cinquantaine. C’est d’après ces nombres qu’on calculait leur richesse. Ces bâtimens sont des bricks et des goëlettes, qui possèdent en général de grands avantages. La construction en est fort peu coûteuse. Des forêts du Pinde et de la Caramanie descendent des bois en abondance ; la mer Noire, où les Grecs trafiquaient, fournit les chanvres, les résines, les suifs, les fers et les mâtures. Ils trouvent sur leur propre sol le coton qui leur sert à fabriquer des voiles ; ces voiles légères conviennent parfaitement à de petits bâtimens qui ne font jamais de longues traversées. Dans un pays où la main-d’œuvre est au plus bas prix, tous ces matériaux sont bien facilement utilisés. Les matelots grecs sont excellens ; pêcheurs dès leur enfance, la mer est leur élément, et l’Archipel, dont la navigation est souvent dangereuse pour des étrangers, leur est connue dans tous ses recoins. Actifs, entreprenans, économes et surtout avides, leurs équipages, qui naviguent toujours à la part, devaient s’enrichir promptement ; ils devaient surtout ne négliger aucune des chances de gain qui pouvaient se présenter. Les basses classes firent, comme je l’ai dit, la révolution, et en un instant tout fut organisé pour la guerre de courses, qui est