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ET SOCIÉTÉS SAVANTES.


distingués des différentes parties du globe, elle doit prétendre à un rapide succès.


Société d’enseignement élémentaire. — Séance publique annuelle du 16 avril 1830. — Cette séance fort brillante était présidée par M. de Lasteyrie. Des échantillons d’écriture, de dessin linéaire et de couture décoraient les colonnes de la salle ; ces échantillons provenaient des écoles élémentaires de Paris, d’Amiens, de Nancy, etc., et même de celles du Sénégal. Trois jeunes Éthiopiens, amenés par M. Drovetti en France, et placés dans l’institution de M. Regnaud, au Bourg-la-Reine, ont été présentés à l’assemblée. Les progrès de ces jeunes enfans sont fort remarquables ; ils paraissent doués d’une grande intelligence. M. Delacourt a rendu compte de l’état des écoles gratuites du département de la Seine, qui reçoivent environ 5,000 élèves. Elles sont au nombre de 28, dont 8 destinées aux adultes et 4 aux filles. Les recettes se sont élevées à 50,197 fr. 92 c., et les dépenses à 48,207 fr. 96 c. Plusieurs rapports et discours ont été prononcés par M. de Gérando, Herpin et Renouard. Dans l’intervalle qui les séparait, les élèves des diverses écoles de la Société, qui apprennent également la musique par la méthode mutuelle, ont exécuté avec beaucoup d’ensemble plusieurs morceaux, qui dénotaient chez eux un profond sentiment musical, et ont fait ressortir en même temps le zèle empressé de leur habile professeur, M. Bocquillon Wilhem.


Société anglaise de géographie. — Au moment où une société française de statistique universelle était fondée à Paris par M. César Moreau, plusieurs savans anglais, animés par l’exemple qui leur était donné, se réunissaient pour doter à leur tour leur pays d’un établissement scientifique qu’on était surpris de n’y pas trouver, celui d’une société de géographie. En conséquence, une assemblée