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ACADÉMIES

— 10 mai. — M. Beltrami adresse de nouveaux manuscrits du Mexique, ornés de figures et de hiéroglyphes. — M. le docteur Emmanuel Rousseau adresse également une lettre avec de nouveaux documens sur la propriété fébrifuge du houx. — M. Couchy présente à son tour l’extrait d’une de ses savantes leçons faites au collége de France. Il est suivi par MM. Gay-Lussac et Magendie, qui font un rapport sur le mémoire de M. Leroux, pharmacien à Vitry-le-Français, relatif à l’analyse chimique de l’écorce du saule et à la découverte d’un principe immédiat propre à remplacer le sulfate de kinine. « Il ne s’agissait rien moins, dit M. Magendie, que de savoir s’il existe dans quelqu’un de nos végétaux indigènes un principe qui puisse tenir lieu des alcalis que l’industrie extrait de l’écorce du kinkina… M. Leroux, envoyant à l’Académie deux produits extraits de l’écorce du saule hélix, l’un qu’il nommait salicine et qu’il regardait alors comme une base salifiable végétale de l’autre qu’il appelait sulfate de salicine, les annonçait comme devant posséder le pouvoir fébrifuge… La salicine a été l’objet d’expériences faites à la Charité et à l’Hôtel-Dieu. Plusieurs médecins nous ont adressé un certain nombre d’observations où le pouvoir anti-fébrile de la salicine ne peut être révoqué en doute. » Il résulte, comme on voit, de ce rapport, que M. Leroux a découvert dans l’écorce du saule hélix un principe qui jouit évidemment de la propriété fébrifuge, à un degré qui se rapproche de celui du sulfate de kinine, et cette découverte est sans doute une des plus importantes qui depuis long-temps aient été faites en thérapeutique. — La séance est terminée par un rapport sur le mémoire de M. Bennati, relatif au mécanisme de la voix humaine dans le chant ; ce rapport est fait par MM. Cuvier, de Prony et Savart.

— 17 mai. — M. Larrey communique quelques détails sur la maladie et les derniers momens de l’illustre savant que l’Académie vient de perdre, M. Fourrier. — M. Cau-