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ASIE.

derrière de la corne ; puis deux touffes de crin qui sortent du côté extérieur de chaque narine ; beaucoup de soies entourent le nez et la bouche, et donnent à la tête de l’animal une apparence lourde. Le poil du tchirou est dur et paraît creux comme celui de tous les animaux qui habitent au nord de l’Himâlaya, et que M. Hodgson a eu l’occasion d’examiner. Ce poil a environ 5 centimètres de longueur ; il est si touffu, qu’il présente au toucher comme une masse solide. Au-dessous du poil, le corps du tchirou est couvert d’un duvet très-fin et doux, comme presque tous les quadrupèdes qui habitent les hautes régions des monts Himâlaya, et spécialement comme les chèvres dites de Kachmir.

Le docteur Abel, de Calcutta, a proposé de donner au tchirou le nom systématique d’antilope Hodgsonii, d’après celui qui a mis son existence hors de doute.

M


ÎLE DE JAVA.Délivrance de M. Siebold. — Le docteur Siebold, heureusement délivré de sa captivité au Japon, est arrivé le 25 janvier dernier à Batavia. Il comptait en partir incessamment pour l’Europe. Il emporte toutes les collections qu’il a faites à ses frais au Japon. La plupart de ses travaux littéraires ont été également embarqués.

N. B. L’Europe savante attend avec impatience qu’on lui fasse connaître les résultats d’un voyage qui présentait tant d’obstacles à surmonter. On sait que le docteur Siebold est parvenu jusqu’à Jedo. Il sera curieux de rapprocher ses observations de celles du brave gouverneur général des îles Philippines, que nous avons publiées successivement dans la Revue des deux Mondes.

P. M.


COCHINCHINE.Progrès des missions françaises. — Les missionnaires français ont converti beaucoup d’habitans de la Cochinchine ; jusqu’à présent heureusement les chrétiens n’ont pas été persécutés.

Le ministre chinois a dissuadé le jeune roi de permettre