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Album.

— Lorsque M. Prévost nous montra ses panoramas sur des toiles circulaires ; lorsqu’en suite MM. Daguerre et Bouton offrirent à notre curiosité leur diorama sur une toile horizontale, nous pensâmes que si nos progrès généraux devaient apporter des améliorations à ces conceptions, ce ne pouvait être que sur le perfectionnement du genre ; mais nous n’aurions jamais pu croire qu’on parviendrait à rendre horizontal ce qui était circulaire, et vice versâ. Eh bien ! ce problème a été résolu par M. Mazzara. Sa vue d’Alexandrie réunit le double avantage de présenter un long horizon et en même temps ce cercle possible que nos regards embrasseraient si nous étions placés au lieu où l’auteur suppose le spectateur…

Nous venons de visiter le Musée Cosmopolite de M. Mazzara[1] : on y fait à peu de frais un voyage plein d’intérêt. Çà et là sur la route se présentent, par des percées latérales, les sites pittoresques ou remarquables qu’on aurait visités dans un trajet réel, et les dangereux phénomènes dont on aurait pu être le témoin. Le terme de ce voyage est un belvéder élégant, d’un effet étonnant, et d’où, par une large ouverture artistement laissée entre des rideaux cramoisis,

  1. Rue de Provence, no 18.