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HISTOIRE.

les plier aux occupations domestiques ou industrielles moyennant un salaire fixe, comme les Anglais y réussissent à l’égard des Bengalis dans l’Inde, et des Sénégalais sur la rivière de Sierra-Leone.

Si l’on ne se conforme pas aux sages préceptes que je viens d’exposer, l’on ne parviendra jamais à rendre cette colonie florissante, encore moins à s’approprier les richesses de toute nature que renferme Madagascar.

§ III. — Productions de Madagascar.

Madagascar abonde en mines des plus précieux métaux. La rivière d’Yvoudron, dont le cours jette une variété délicieuse sur les coteaux encore vierges de Tamatave, roule de l’or dans les sables que les eaux charrient des montagnes lointaines. Les Ovas font des échanges de commerce avec la poudre précieuse qu’ils recueillent sur les bords du fleuve. On doit en conclure que les mornes dont s’embellit l’horizon, et qui vont cesser enfin d’être inaccessibles à l’industrie investigatrice des Européens, portent des mines d’or dans leurs flancs.

À Loukar, bourgade peu éloignée de Fort-Dauphin, l’œil s’arrête en divers lieux sur une terre éminemment ferrugineuse ; mais dans une colonie, l’exploitation du fer n’est pas d’une grande importance. Un objet plus digne d’attirer l’attention est le cristal de roche que le pied rencontre partout.