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CORRESPONDANCE

ment. M. Pariset allait à Rosette pour y exercer la même surveillance, et MM. Lagasquie et Bosc remplissaient le même objet au Caire et dans le Delta : quant à M. Félix d’Arcet, resté au Caire avec M. Lagasquie, il y préparait en grand les chlorures désinfectans nécessaires, et les fournissait de là aux différens membres de la commission. Il faut espérer qu’un plan aussi bien conçu, et exécuté avec autant de dévouement, amènera des résultats décisifs et de nature à résoudre enfin la grande question de l’origine de la peste, qui, depuis quelques siècles, ravage si souvent l’Égypte.

P. S. M. Pariset vient d’arriver à Toulon.


OCÉANIE.


NOUVELLE GALLES. — Situation des colonies anglaises. — Des lettres de Sydney, datées du 21 octobre 1829, nous donnent des nouvelles très-favorables sur l’état prospère des colonies anglaises dans cette contrée. Sydney a été fondée il n’y a que quarante ans, et déjà c’est une des plus grandes villes de celles qui sont situées au sud du tropique du capricorne. Quelques années de plus, et l’accroissement des capitaux en circulation, les entreprises des commerçans et la grande impulsion donnée à la pêche feront de Sydney la rivale de Lima et de Rio-Janeiro. Un nouvel article d’exportation commence à augmenter la richesse du pays, et il sera plus facile d’y recueillir 10,000 ballots de tabac que 1,000 de laine. Aussi une pétition pour l’admission du tabac de l’Australie dans les ports de l’Angleterre est dans ce moment devant la chambre du commerce, et on assure que le ministère est porté à admettre la demande des pétitionnaires.

Les indigènes de la terre de Van-Diemen ne cessent de troubler le repos des colons ; ils volent et pillent dans toutes les directions, et osent même attaquer les gens armés qu’ils rencontrent sur la grande route ; mais on prend des mesures