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CORRESPONDANCE

Dans le pays de Galles, les diverses églises dissidentes protestantes ont 1,100 temples ou chapelles ; l’église nationale n’en a que 825.

En Écosse, l’église nationale est presbytérienne ; les épiscopaux n’y forment qu’une très-petite minorité. En Irlande, l’immense majorité des habitans est catholique.

Le total des recettes des sociétés de missions des trois dénominations dissidentes a été, en 1829, de 90,000 liv. sterl. (environ 2,250,250 fr.).

Le total des recettes des sociétés des missions épiscopales a été, dans la même année, de 67,528 liv. sterl. (environ 1,688,200 fr.).

Les églises dissidentes, qui contribuent à toutes les dépenses de l’église nationale et qui pourvoient à tous les frais de leur propre culte, ont donc consacré, en 1829, à la propagation de l’évangile parmi les payens, 562,050 fr. de plus que les églises nationales, qui sont plus nombreuses et plus richement dotées.

Les recettes de la société qui travaille à répandre les opinions unitaires en Angleterre et à l’étranger n’ont été que de 1,250 liv. sterl. (environ 31,250 fr.).

Il résulte de ces chiffres que l’église peut fort bien exister sans être salariée par l’état, et que la religion ne périt pas quand elle n’a pas le gouvernement pour auxiliaire.


Statistique du parlement. — L’état suivant du nombre des fonctionnaires publics rétribués, qui siègent dans le parlement britannique, donnera la mesure de son indépendance.

On compte dans la chambre haute 5 princes du sang, dont un est amiral de la flotte et général du corps de la marine, 3 sont feld-maréchaux et colonels et un autre est sans emploi. Ils