view ne soit pas entièrement au fait de la généalogie et de la race de cet O’tsmân, que nous savons, d’autre source, être le même que O’tsmân ben Aby-Baker, premier hôte du major Laing, et l’un des scheykhs qui, avant l’expédition des Félâns, exerçaient en commun l’autorité à Ten-Boktoue.
Cette dernière observation me conduit à une nouvelle objection de l’Aristarque anglais. Après avoir assuré que le commandant de Ten-Boktoue était un Félân, il affirme, d’un autre côté, que le gouvernement de cette cité était entre les mains d’une femme appelée Nan-Hubéré, et de trois scheykhs, nommés Cabia-Fernia, Yathéré, et Kaïd Bou-Boker, ou al-saidi Bou-Boker. Nous savions fort bien déjà qu’une femme, désignée sous le titre de Nana-Beyra, ou princesse-mère, avait commandé à Ten-Boktoue, avec l’assistance d’un conseil de scheykhs, parmi lesquels se trouvait O’tsmân ben Aby-Baker, le même qâyd ou gouverneur, le même sydy ou gentleman, que notre critique breton ne sait pas reconnaître sous son patronyme Ebn Aby-Baker, fautivement écrit Bou-Boker. Mais une petite explication que le nouvelliste anglais si bien informé eut dû nous fournir, c’est que tout cela était déjà de l’histoire ancienne, puisque ce mode de gouvernement a été renversé, de son propre aveu, en 1826, par le sultan Labo, c’est-à-dire par Ahhmed ben Ahhmed Labbou, solthân de Masénah. M. Caillié, qui fait aussi mention de cette expédition des Félâns, désigne comme général de l’armée expéditionnaire Ségho ben Ahhmed, chef