Page:Revue des Deux Mondes - 1830 - tome 2.djvu/147

Cette page a été validée par deux contributeurs.
141
ITINÉRAIRES DE L’AFRIQUE OCCIDENTALE.

recueilli que pour figurer dans l’histoire de la science, mais aucunement pour servir à ses progrès.

Quoi qu’il en soit, il ne suffit pas d’avoir réuni tous les itinéraires et les documens que je viens d’énumérer, pour se trouver à portée d’en faire usage ; une base est indispensable à leur emploi : c’est la fixation des points de départ sur lesquels ils s’appuient, et qui se trouvent disséminés sur toute la périphérie de la vaste région dont ces itinéraires servent à déterminer le tracé. Nous avons heureusement, à cet égard, toute satisfaction, car les travaux hydrographiques des capitaines Gauthier et Smith dans la Méditerranée, ceux des Borda, Roussin, Le Prédour, Massieu de Clerval, et Owen, dans l’Atlantique, ont fait connaître les côtes, sauf quelques lacunes peu étendues, avec cette exactitude rigoureuse qui, grâce à la précision des instrumens, à l’excellence des méthodes, et au mérite personnel des observateurs, ne laisse plus guère à désirer. Les résultats de ces explorations nautiques, publiés officiellement à Paris et à Londres[1], ont été adoptés, comme il était naturel de le faire, dans toutes les cartes dressées depuis. D’un

  1. Je ferai une mention spéciale de la Carte en deux feuilles de la Méditerrannée et la mer Noire, d’après les observations du capitaine Gauthier, ainsi que de la Carte de la côte occidentale d’Afrique, rédigée par M. Givry, l’une et l’autre publiées par le Dépôt général de la Marine ; et parmi celles de l’Amirauté anglaise, je citerai la Chart of the west coast of Africa… from the operations… of capt. W. F. W. Owen ; London published 18 aug. 1827.