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§II. MÉLANGES.

DÉPENSES DE L’EXPÉDITION D’ÉGYPTE.

Au moment où notre gouvernement prépare une grande expédition, dont le but paraît être, non-seulement de s’emparer de la ville, mais de tout le royaume d’Alger, il sera curieux de connaître les dépenses occasionnées par l’expédition d’Égypte sous Bonaparte. La somme totale a été de quatre-vingt-trois millions de francs, dans lesquels la France n’est pas entrée pour plus de vingt, bien que l’occupation ait duré plus de trois ans. Nous extrayons le document qui va suivre et qu’on peut regarder comme officiel, des notes précieuses qui accompagnent la relation inédite de cette brillante mais infructueuse campagne, par le cheïkh arabe abdurrahman-effendi, et dont nous avons déjà donné un fragment dans notre précédent cahier. Rédigées sur les lieux mêmes, ou peu après le retour de l’expédition, par l’un de nos compatriotes qui y prit une des parts les plus actives, ces notes renferment un grand nombre de détails jusqu’ici peu connus ou incomplets sur l’administration française en Afrique, et pourraient être consultées avec fruit par l’administration nouvelle qu’on destine à une portion de cette contrée. Nous espérons pouvoir faire paraître bientôt plusieurs autres fragmens de la relation du cheïkh arabe, en y joignant cette fois les observations importantes qui la sui-