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PEUPLES DU PLATEAU DE BOGOTA.

l’Asie, le défaut de barbe, les cheveux noirs et épais, étant des caractères également communs à ces peuples, qui se touchent encore par le nord, ou par le détroit de Behring…

Mais nous nous sommes suffisamment étendu ici sur les rapports qui existent même dans les écritures des deux peuples. Car les figures des nombres muyscas, données par M. de Humboldt, ne sont encore que du japonais cursif. Tirons-en seulement cette conclusion à la fois philosophique et chrétienne : l’Amérique, aussi bien que l’Afrique et que notre Europe elle-même, si long-temps couverte de sombres forêts, a reçu sa population comme ses langues, son écriture, son culte, ses traditions, ses sciences, de l’antique Asie, où la Genèse nous montre les premiers hommes, échappant au dernier cataclysme qui a ravagé la terre et détruit la mystérieuse Atlantide. Bientôt cette harmonie complète des traditions de tous les peuples, et leur accord admirable avec les dernières observations des géologues, se montreront, avec une force irrésistible à tous les esprits droits et dépouillés de préjugés. Loin d’étouffer les études et les recherches de toute espèce, on doit donc plutôt les encourager : car ceux qui, au milieu du choc de tant d’intérêts divers, ont le loisir de suivre la marche générale des découvertes, les voient toutes converger, nous le répétons, vers un même et important résultat ; celui qui éta-