égalent celui de la loutre, et que les Chinois prisent beaucoup, est le phoque à fourrure ou l’ours marin de Forster. Cependant, sous ce dernier nom, il paraît que les Anglais et les Américains confondent plusieurs espèces inconnues des naturalistes, et bien distinctes. Ainsi, suivant eux, le phoque à fourrure de la Patagonie a une bosse derrière la tête, celui de la Californie a une très-grande taille, le upland seal ou phoque de haute terre est petit et habite exclusivement les îles Macquarie et Pennantipodes ; enfin celui du sud de la Nouvelle-Zélande paraît avoir des caractères distincts.
C’est en mai, juin, juillet et une partie d’août que les phoques à fourrure fréquentent la terre. Ils y reviennent encore en novembre, décembre et janvier, époque à laquelle les femelles mettent bas. Les petits tettent l’espace de cinq ou six mois. Un fait notoire est l’usage constant qu’ont ces amphibies de se lester en quelque sorte avec des cailloux, dont ils se chargent l’estomac pour aller à l’eau, et qu’ils revomissent en revenant au rivage.
Après cette digression qui, nous le croyons, ne manque pas d’intérêt, revenons aux îles Malouines.
Le climat des îles Malouines est marqué par des changemens assez brusques dans la température de l’air ; et bien que les froids soient modérés, les vents violents de l’ouest qui y règnent, et des pluies fréquentes font que les deux seules saisons qu’on y remarque, l’hiver et l’été, sont peu distinctes. Notre séjour en décembre correspondait au mois de juin de notre hémisphère, et cependant des froids pi-