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POPULATION DES DEUX MONDES.
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Habitans.
Humboldt, en 1823 
195,000,000
Balbi, en 1819 
196,000,000
Letronne, en 1824, Stein, en 1825, Melish en 1825 
200,000,000
L’Oriental Herald, en 1829 
204,000,000
Malte-Brun, en 1826 
205,000,000
Hassel, dans son Almanach de 1828, et l’Almanach de Gotha, en 1829 
213,713,403
Pinkerton (Walckenaer et Eyriès) en 1827 
214,193,000
Denaix, en 1828 
216,713,400
Charles Julius Bergius, en 1828 
222,698,038
Balbi, dans la Balance politique du globe, et en reportant ses calculs à la fin de l’année 1826 
227,700,000
Zedlitz, dans son Europa im Jahre 1829 
236,605,853


La population de la partie européenne de l’empire turc ne peut être calculée que par approximation, puisque les recensemens et les listes des naissances, des décès et des mariages, y sont pour ainsi dire inconnus. Nous disons pour ainsi dire, parce que, selon un savant géographe, le gouvernement en a fait faire deux, l’un dans le seizième siècle, et l’autre au commencement du dix-septième. Mais, comme leur résultat n’est pas connu, il faut recourir à d’autres moyens pour parvenir à déterminer le nombre de ses habitans.

Dès l’année 1816, nous avons cru pouvoir l’estimer à 9,500,000 ames. Ce nombre est le résultat de nos évaluations approximatives de la population de chaque province. La Turquie d’Europe est traversée par plusieurs chaînes de montagnes : on y trouve de grands espaces absolument stériles