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DESCRIPTION DE TEMBOCTOU.

préparation ; ce n’est qu’une poussière verte qui n’a pas même l’odeur du tabac. On le vend au marché ; mais les personnes riches ne prennent que celui qui vient de Maroc, qui est de bien meilleure qualité.

Les habitans de Temboctou ne fument pas ; mais les Maures nomades qui habitent aux environs font usage de la pipe.

Les esclaves puisent l’eau avec des calebasses ; ils en remplissent des sacs de cuir, qu’ils mettent sur le dos de leurs ânes. Mais, avant de faire leur ouvrage, ils se divertissent toujours un peu à la danse ; car, malgré leur esclavage, ils conservent toujours une grande gaieté. Rendus chez le maître, ils mettent l’eau dans des jarres où elle se rafaîchit et perd une partie de son mauvais goût. Quelques femmes esclaves savonnaient dans de grandes calebasses, auprès des excavations.

À deux jours de marche au N. E. de Temboctou, on trouve la ville de Bousbéhey, bâtie en briques de sable argileux ; elle appartient à la tribu de Zaouât, qui erre dans le désert de ce nom. Les habitans de Bousbéhey font le commerce du sel, qu’ils vont chercher à la petite ville de Toudeyni. Ils ont beaucoup de chameaux, qui font leur principale richesse ; ils en boivent le lait, dont ils font aussi du beurre. Ils n’ont que quelques moutons et quelques bœufs.

Les marchands de Temboctou achètent d’eux quelques bestiaux pour leurs provisions journalières, et donnent en échange du mil et du riz ;