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ARCHIVES GÉOGRAPHIQUES.

rement indépendans, que les uns comprennent dans leurs calculs, tandis que les autres les en excluent ; 3o de l’époque différente à laquelle remontent les recensemens ou les simples évaluations qui ont servi de base à leur calcul.

Nous venons de voir, en parlant des surfaces, tout ce qui concerne les frontières orientale et méridionale de l’Europe. Par cette seule raison, en adoptant même les populations assignées par Hassel aux pays qu’il regarde avec tous les autres géographes allemands et anglais, comme des contrées asiatiques, il y a une différence d’environ 8,000,000. À l’égard des deux autres sources de divergence, nous dirons que nous avons compris, dans l’Asie russe, tous les peuples vassaux, tributaires, et même ceux qui sont entièrement indépendants, dès qu’ils vivent sur le territoire que les Russes regardent comme leur appartenant. C’est ainsi que nous y avons renfermé tous les peuples de la région du Caucase qui vivent au sud de la chaîne principale, et les Tchouktchis qui errent dans les solitudes de l’extrémité nord-est de l’Asie. Nous avons aussi tenu compte des nouvelles conquêtes faites sur les Persans en 1828, et sur les Turcs, en 1829, ainsi que de l’augmentation qui a eu lieu dans la population civilisée et du décroissement observé chez les peuples sauvages. Le résultat général de nos recherches, sur ce sujet, nous a donné pour toute l’Asie russe dans ses confins actuels, 3,800,000 habitans. Nous croyons inutile de citer les évaluations de MM. Wichman, Siaeblovsky, de Hassel, de Schnitz-