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NOUVELLES.

gagnèrent la rivière, sur les bords de laquelle, atteints par quelques voltigeurs et un détachement de noirs Yoloffs, ils trouvèrent la mort. Ces derniers ont fait preuve de beaucoup d’intrépidité ; ils se sont montrés dignes de combattre dans nos rangs. Nous n’avons eu dans cette affaire que deux soldats blessés. Tout le monde a fait son devoir. »

La correspondance de M. le capitaine de vaisseau Gourbeyre s’arrête au 16 octobre, le jour même où a eu lieu l’affaire d’Ivondrou. Il est permis d’espérer que nos succès ayant répandu l’effroi parmi les Ovas, des propositions pacifiques n’auront pas tardé à être faites. S’il en était autrement, toutes les mesures sont prises pour repousser l’ennemi, dans le cas où il oserait nous attaquer, et pour assurer la conservation des avantages que nous avons obtenus.

M. le capitaine de vaisseau Gourbeyre a déployé dans cette circonstance beaucoup d’activité et une grande énergie.



AMERIQUE DU SUD.Voyage en Patagonie, de M. Dessalines d’Orbigny. — Le voyage de M. Dessalines d’Orbigny, fait espérer de précieux résultats pour la science. Le muséum royal d’histoire naturelle, recevra bientôt de ce savant explorateur, plusieurs magnifiques collections qui contribueront à l’enrichir. Après un séjour de huit mois, dans une contrée à peine connue, au milieu de fatigues et de privations sans nombre, M. d’Orbigny est retourné à Buenos-Ayres, d’où il a adressé à sa famille les détails suivans sur sa longue et périlleuse entreprise.


Buenos-Ayres, le 18 novembre 1829.

« Après un voyage par mer de quinze jours, je viens de débarquer à Buenos-Ayres, où, du moins, je puis vivre en sûreté et oublier ce que j’ai souffert pendant huit mois