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§. ii. — NOUVELLES.

FRANCE.Société française de statistique universelle. — De toutes les associations formées pour accélérer la propagation des connaissances utiles, la plus impérieusement réclamée par l’état actuel de la civilisation générale était sans contredit une société de statistique universelle. L’absence de ce grand moyen d’investigation et d’expansion de tous les faits positifs qui intéressent le bien-être des peuples se faisait sentir en France plus que partout ailleurs : car il privait ce centre des lumières de la faculté de les reporter sur le reste de l’Europe, et de s’enrichir, à son tour, des progrès des peuples qui, depuis un siècle lui rendent l’hommage volontaire de l’imitation.

Il convenait à un homme qui a consacré sa vie entière à l’étude et au classement de tous les faits qui sont du domaine de la statistique, d’établir en France une institution aussi éminemment recommandable. M. C. Moreau que la Société royale de Londres s’est agrégé en récompense de ses travaux statistiques sur toutes les branches de l’organisation politique, économique, industrielle et commerciale de la Grande-Bretagne, et qui appartient à presque tous les corps savans vient, après deux années de travaux, préliminaires, de fonder à Paris, une Société de statistique, à l’instar de celle de Londres, à la création de laquelle il a également contribué.

Les statuts de cette Société, qui en déterminent l’objet, la composition et les travaux ont à peine été publiés,