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RICHESSE DE LA FRANCE ET DE L’ANGLETERRE.

quelle augmente la population, sa quote-part du revenu de chaque classe pourrait offrir une diminution plutôt qu’une augmentation.

Quant à la France, M. Balbi ne fait que reproduire les calculs publiés dans le Courrier des Électeurs, en ajoutant : 1o que l’estimation des revenus se rapporte incontestablement à quelques années antérieures à celles à laquelle se réfère la population sur laquelle on a réparti les revenus ; 2o que cette dernière est calculée pour la fin de l’année 1829. Eu égard à cette circonstance, M. Balbi penche à croire que la quote-part du revenu appartenant à chaque classe de la nation française pourrait être augmentée d’une quantité qu’il ne saurait déterminer pour le moment, mais qui lui paraît trop importante pour être entièrement négligée. Il fonde ses conjectures sur les progrès incontestables de l’agriculture, du commerce et de l’industrie ; progrès dont il faudrait tenir compte pour avoir des faits contemporains et par conséquent des élémens comparables, surtout lorsqu’on pense que la marche de la population en France est beaucoup plus lente que la marche correspondante de la population dans la Grande-Bretagne.

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