Page:Revue des Deux Mondes - 1829 - tome 2.djvu/67

Cette page a été validée par deux contributeurs.

GRANDE-BRETAGNE.




ASSOCIATION PROTESTANTE.




COLONISATION DE L’IRLANDE.




DU PAUPÉRISME ET DES MOYENS D’Y REMÉDIER[1].


Il faut enfin se décider à faire quelque chose pour l’Irlande ; mais qu’on se garde bien d’en laisser le soin aux hommes faibles ou aux esprits hypocrites, auxquels on a abandonné jusqu’ici un pays si libéralement doté de la nature, et qui ne doit son appauvrissement qu’à la superstition de ses habitans et à la turbulence de ses agitateurs. Il est prouvé que le sol de l’Irlande est, à tout prendre, d’une qualité supérieure à celui

  1. On se rappelle les courageux efforts de l’Association catholique irlandaise pour obtenir le bill d’émancipation. Les catholiques veulent poursuivre leur premier succès, et parvenir à une réforme radicale dans l’administration qui les gouverne. (Voy. la Revue des Deux Mondes, tome 1er, pages 68, 101 et 205.) Voici maintenant une Association protestante organisée à peu près de la même manière, mais dans un but tout différent.

    Effrayés de la puissance et du nombre toujours croissant des catholiques, les orangistes ont conçu le projet de leur opposer des colonies protestantes, qu’ils établiraient successivement sur les terres incultes d’Irlande. Ainsi, d’un côté, l’Association mettrait un terme aux émigrations continuelles des habitans, elle ci-